On retrouve déjà il y a plus de 6000 ans les premiers écrits concernant des soins par la parole. En Mésopotamie un manuscrit sumérien décrit des guérisons effectuées par le biais d’état modifié de conscience. Il y a environ 3500 ans, en Egypte, les rapports entre le cerveau et l’espritsont étidiées (papyrus Edwin Smith). On dénombre à peu près d’un millier de procédés médicaux qui se rapprochent énormément de l’hypnose d’aujourd’hui.
800 ans plus tard, plusieurs philosophes dont Pythagore affirme que les nombres sont les « particules de l’âme ». Il y a 2450 ans, Socrate découvre que le fait de parler aux gens avec une voix terne pourrait les mettre dans un état de réceptivité, d’ouverture d’esprit. À nos jours en hypnose classique et en sophrologie cette découverte est encore d’actualité. Plusieurs philosophes et autres scientifiques comme Platon reprendront les divers concepts d’idées.
En 1766, Franz Anton Mesmer deviendra célèbre pour sa pratique thérapeutique du magnétisme animal. Bien que l’historique le désigne souvent comme l’ancêtre de l’hypnose, Mesmer appelait cette méthode « le magnétisme ». Ce n’est qu’en 1784 que le disciple de Messmer Chastenay de Puységur, découvre enfin la transe somnambulique et l’abbé Faria pose les premiers fondements de l’école de Nancy.
1841 le chirurgien écossais James Braid pose les bases scientifiques d’une pratique thérapeutique uniquement verbale. Hypnose thérapeutique est née. Selon ce chirurgien, la transe hypnotique survient lorsque le patient est concentré sur une seule et unique idée.
Dès cette date, plusieurs chercheurs feront des recherches sur cette méthode et ceci jusqu’en 1878 ou Jean Martin Charcot sera le titulaire de la première chaire de neurologie. Après avoir vu un spectacle d’hypnose de « Donato » de son vrai nom (Baron d’Hont, Belgique) il est captivé par l’hypnose et il crée l’école de la Salpétrière. En 1885, Sigmund Freud qui lui aussi passionné d’hypnose traduit plusieurs ouvrages et effectuent un stage auprès de Charcot sur les pratiques de l’hypnose. Malheureusement, malgré sa formation à Nancy, il ne maîtrisera jamais vraiment la technique hypnose classique qu’il abandonnera mais toutefois, il enverra toute sa vie les patients ayant besoin d’une thérapie plus que d’une analyse à ses collègues hypnothérapeute.
C’est aux États-Unis dans les années 50, le psychologue Clark L. Hull mène de nombreuses expériences sur l’hypnose qu’il décrit comme une partie tout à fait normale de la psyché humaine, il indique également dans ses recherches que la transe hypnotique est un élément naturel de la conscience, comme les rêves. Il fut le professeur et mentor de Milton Erickson, mais ce dernier se distancie de son professeur pour fonder une hypnose plus douce et plus moderne. Je vais détailler cette séquence sous la rubrique qui est Monsieur Erickson.